Distillerie Bunnahabhain

Histoire

Bunnahabhain, construite par les frères Greenlees lors de la grande époque du « whisky boom », en 1881, est la voisine de Caol Ila. Nichée au bord du sound of Islay, petit bras de mer séparant Islay et Jura. Protégée des vents et embruns de l’atlantique, on comprend mieux son absence de notes marines. Bunnahabhain est l’une des rares distilleries d’Islay à ne pas fabriquer principalement de whisky tourbé, hormis bien sur des embouteillages indépendants et quelques unes de leurs dernières innovations comme le Toiteach. Elle a la plus grande capacité de production de l’ile mais ne fonctionne jamais à plein régime, si bien que Caol Ila produit plus annuellement que Bunnahabhain.

Le portail d’entrée à la distillerie

Son histoire est plutôt calme et la plus grande partie des anecdotes sur Bunnahabhain sont sur les reventes de la distillerie. Propriété de Highland Distillers, la distillerie fut rachetée, en même temps que le son groupe, par Edrington en 1999. La marque décida cependant de se concentrer sur ses distilleries les plus intéressantes, Macallan et Laphroaig, et revendit au groupe sud africain Distell, plus particulièrement à sa filiale Burn Stewart, propriétaire de Tobermory et plusieurs marques de blends.

Cette nouvelle fut accueillie avec ferveur par une partie de la communauté n’estimant pas forcément le travail qu’avait effectué le groupe chez Macallan et Laphroaig comme un bien. Mais leur slogan qui devint « The Spirit of Black Bottle », n’était pas non plus pour rassurer les amateurs de single malt qui trouvaient aberrant de communiquer uniquement le fait qu’ils puissent être « seulement » la base d’un blend.

Le spirit safe de la distillerie

Mais sa reprise en main par Burn Stewart fut finalement bien faite avec des dernières créations plutôt appréciées comme le Ceobenach ou l’Eirigh na Greine. La distillerie s’est également mise à produire des embouteillages à plus fort degré et à proscrire la filtration à froid, même sur ses embouteillages d’entrée de gamme.