L’Irlande au pouvoir
On part faire un petit tour en Irlande aujourd’hui avec la découverte du Power’s 12 ans John’s Lane. Cette version, contrairement au 12 ans classique de la gamme, n’est pas un blend mais bien un single pot still qui rend hommage à une distillerie de Dublin aujourd’hui fermée, la distillerie Power’s. Ce whisky nous sort tout droit des alambics de Midleton.
Commençons par son nom, pourquoi John’s Lane ? Tout simplement parce que c’était l’adresse de l’ancienne distillerie Power’s à Dublin. Cette version hommage est donc un single pot still composé de 50%d’orge maltée et 50% d’orge non maltée. le power’s John’s Lane a été créé pour transmettre l’expérience que pouvait procurer les whiskies qui sortaient de l’ancienne distillerie. Son vieillissement a principalement été effectué en fûts de bourbon de premier remplissage avec quelques fûts de sherry ajoutés à l’assemblage.
Au nez le démarrage se fait sur les fruits avec de la banane, des fruits du verger et également de jolis fruits rouges et noirs. On a quelques notes de poire, ainsi que quelques fraises et de cassis. Il prend ensuite en corps avec des notes minérales, huileuses, qui tende à devenir empyreumatiques par moments. Une légère amertume de cacao torréfié vient magnifiquement compléter ce nez avec une petite acidité autour du gingembre.
En bouche on retrouve immédiatement le caractère huileux et légèrement empyreumatique du nez. Accompagné de belles pommes, il nous conduit vers les agrumes avec des citrons et des oranges qui apportent acidité et fraicheur. On retrouve un peu de vanille et de miel qui sont concurrencé sur votre palais par un peu de gingembre. On retourne enfin sur l’amertume, sur le cuir et le poivre, et quelques notes de bois.
La finale longue, bien plus que sur un Redbreast du même âge. On retrouve foison d’agrumes, de l’ananas et un frêle retour de la banane du nez. Le poivre est également toujours présent avec une pointe de caramel.
L’avis de Private Whisky Society
Et bien si l’on est en face d’un des single pot still qu’on a préféré dans sa gamme de prix (et de loin) on a surtout apprécié que le coco, comme sa réputation l’indique, d’un whisky franc et corpulent dans lequel complexité ne rime pas forcément avec délicatesse, et c’est bien ce qui nous a plu. Bien plus présent que les Redbreast, plus caractériel sans être difficile à dompter, c’est un must have si l’on aime les irlandais.
Pour plus d’informations sur la distillerie, visitez cette page.