Vat & peat
Il était une fois, en Côte d’or, un belge passionné de whisky dont le destin s’arrêta malheureusement en 2013. Michel Couvreur, du nom de son créateur, société d’embouteillages indépendants, achète des distillats en gros aux distilleries, écossaises dans notre cas, puis les fait vieillir et les embouteille en France. Dégustons donc aujourd’hui son blended malt tourbé « Overaged ». Il est amusant de noter que Couvreur utilise toujours la vieille expression « Vatted » pour désigner ses blended malts.
L’Overaged est donc un Blended malt moyennement tourbé élevé en fûts de sherry Oloroso. On ne connait pas les différentes distilleries impliquées, comme à chaque fois avec les Couvreurs, mais certains des whiskies impliqués dans son assemblage ont plus de 20 ans, d’où le « Overaged ». Tous les whiskies présents dans l’assemblage ont vieilli en fûts de Pedro Ximenez.
Le nez démarre sur le bois toasté, qui apporte son lot d’épices avec du cumin. Une belle note florale arrive ensuite accompagnée de la tourbe. Cette dernière traine dans son sillage une note de tabac qui survient juste après que des raisins secs n’apportent un peu de fruité.
En bouche, on retrouve la texture très grasse et sirupeuse habituelle des Couvreurs. On retrouve le bois et ses épices d’entrée. Elle se fait plus fruitée que le nez avec toujours des raisins secs mais également des prunes et une pointe discrète d’oranges. La fumée de tourbe se rappelle ensuite à notre bon souvenir avec un touche de miel.
La finale est longue, sur la tourbe, le poivre et le cacao.
Pour plus d’informations sur l’embouteilleur, visitez cette page.
L’avis de Private Whisky Society
Comme disait si bien Di Caprio dans Django Unchained « Messieurs, vous avez commencé par éveiller ma curiosité, mais là vous captez mon attention ». Après une découverte du Clearach qui nous avait laissé sur notre faim tout en nous montrant ce que pouvaient donner le style « Couvreur », nous sommes cette fois ci très agréablement surpris ! Déjà de la tourbe avec du Pedro Ximenez qui ne finit pas en catastrophe c’est assez rare pour être remarqué, surtout quand le whisky a uniquement vieilli dans ce type de fûts. Nous avons adoré cette deuxième expérience chez Michel Couvreur.