Détour chez le voisin d’Islay
Entre « L’ile de la tourbe » et Jura, il n’y a qu’un bras de mer large d’à peine un kilomètre de long, le sound of Islay appelé en Gaëlique « Caol Ila ». Vous devinerez du coup assez facilement d’où vient le nom de la distillerie. Mais Jura a beau être voisin, il n’en reste pas moins totalement différent de ce que l’on peut découvrir sur Islay. Reliée seulement par un ferry à sa voisine, Jura est l’une des distilleries les plus isolées d’Ecosse.
Et l’isolement forge le caractère c’est bien connu. Jura a un profil qu’on reconnait entre mille, et c’est par ce profil de l’Origin que la distillerie s’est relancée. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que l’on trouve le symbole gaëlique de la naissance sur la boite. Cet isolement a aussi été bénéfique à Georges Orwell, qui a choisi l’endroit pour écrire « 1984 ». Il s’était installé tout au nord de l’ile là où rugit le tourbillon Corryvreckan.
Autrefois habitée par plus de 1000 personnes, il n’y a aujourd’hui guère plus de 200 âmes sur l’ile. Après la distillerie on trouve une épicerie, un hôtel et un pub. Jura, taillée pour fournir les blends, produit un distillat doux, plus proche d’un Highlands que d’un whisky des iles. Habitué à se retrouver dans les produits Whyte & Mackay, il a cependant élargi sa gamme en y ajoutant des versions tourbées, Superstition et Prophecy.
Au nez on retrouve la signature Jura. Très malté, il dévoile des notes de poires, de miel et d’oranges. Une fine pointe de fumée semble se dégager en arrière plan.
En bouche, le nez se confirme avec les poires, oranges et le miel. Une pointe de café et quelques épices se sont intercalées avec de la cannelle.
La finale est courte, sur les poires et le miel. Un pointe saline vient corser le tout.
L’avis de Private Whisky Society
Encore un très bon malt pour les débutants tout en simplicité et en efficacité. Accessible avec ses 40% sans être faiblard, il change des bases habituelles avec son profil malté et fruité tout en restant salin et parfois corsé.