Demi fûts pour double richesse
Il était une fois, en Côte d’or, un belge passionné de whisky dont le destin s’arrêta malheureusement en 2013. Michel Couvreur, du nom de son créateur, société d’embouteillages indépendants, achète des distillats en gros aux distilleries, écossaises dans notre cas, puis les fait vieillir et les embouteille en France. Dégustons donc aujourd’hui son single malt tourbé, le Candid.
Mais que peut il bien avoir de différent par rapport à l’Overaged (mis à part la différence single – blended malt)? Tout tient dans sa méthode de vieillissement, et autant vous dire que la façon de penser de Michel Couvreur à propos des fûts est respectée. Il pensait que la base d’un bon whisky était un bon fût (il oublie un peu le distillat, mais on lui pardonne) bien maitrisé par son maitre de chai. Ici, ce sont des demi fûts de sherry PX, et qui dit mini fûts dit toujours maxi aromes dans le whisky, surtout quand on titre à 49%. Voyons donc ce que ce whisky a donné après ce vieillissement.
Au nez on retrouve une attaque vanille caramel que l’on attendait pas forcément sur du PX. Puis on part dans un monde déjà plus standard aux attentes. Des épices douces (cannelle et gingembre), des fruits secs avec du raisin, des noix, quelques écorces d’agrumes. On retrouve un coté malté et légèrement herbacé, puis on retrouve un ton beurré. Tout ceci étant parfaitement entouré d’une tourbe grasse présente mais subtile. Un coté salin se dégage également.
En bouche on retrouve le coté christmas cake, avec du beurre, des épices, des fruits secs. La tourbe devient réglissée puis cendreuse. Le coté salin est toujours présent alors que les fruits partent jouer sur de nouveaux terrains. Cerise, fruits noirs, et pamplemousse se montrent alors qu’on termine sur une note poivrée.
La finale est longue, sur les agrumes, les fruits noirs, les épices et la tourbe.
Pour plus d’informations sur l’embouteilleur, visitez cette page.
L’avis de Private Whisky Society
Si vous aimez le bois actif et la tourbe, messieurs ne cherchez plus. Beaucoup d’épices, de fruits, un distillat plus ou moins absent des débats, une note saline très intéressante dans ce profil et une texture très riche comme avec la plupart des Couvreurs. Un style engagé mais qui envoie et qu’on a beaucoup aimé pour son coté gourmand et sucré/salé.