Un classique frais et fleuri
Située en plein Speyside, près de Ballindalloch, Glenlivet est l’une des distilleries (légales) les plus anciennes de la région. Elle est également l’une des plus imposantes, avec 14 alambics et une capacité de production de 10 millions de litres d’alcool par an. Son single malt, le plus vendu aux USA, Est frais, fleuri, et surtout très doux avec le palet. On comprend mieux pourquoi il entre dans la composition du Royal Salute, blend très haut de gamme de Pernod Ricard, à qui appartient la distillerie.
Il est amusant de noter que jusque dans les années 80, les embouteillages Glenlivet faisaient référence à un terroir, et non à une distillerie. La région était auparavant pleine de distilleries clandestines. Mais en 1823, devant le nombre grandissant de ces distilleries, le gouvernement écossais décida de baisser le prix des licences de production d’alcool et d’introduire les premières taxes. En 1924, Georges Smith fut le premier à demander une licence officielle pour produire du whisky dans la région de Glenlivet. Cet acte fut considéré comme une trahison par la plupart des distillateurs illégaux qui souhaitaient le rester. Il reçut même des menaces de mort de leur part. Mais 10 ans environ après l’obtention de sa licence, Glenlivet n’avait plus de concurrence illégale autour de lui.
La dernière résistance céda dans le milieu des années 80, en 1984. Car les distilleries devenues légales se servaient de l’appellation Glenlivet pour vendre leurs produits sur le dos de la distillerie originelle en se servant de son nom. Du fait que le nom était celui de la région, il y avait ambigüité sur son utilisation. Mais, en 1984 donc, ce problème fut réglé par la justice et seule la distillerie d’origine, celle de Georges Smith, a le droit d’utiliser le nom de Glenlivet. Mais trève d’histoire et passons à la dégustation.
Au nez on ressent sa fraicheur immédiatement. Des pommes cuites pour commencer avec une douce note de miel, avant de tomber dans un champ fleuri au printemps. Des notes de pivoines, de lilas, de cèdre. Elles laissent ensuite un peu de place à des notes de noix et quelques épices, que l’on ressentira mieux en bouche.
Au palais, on retrouve encore une fois épices, fleurs et notes plus douces. Un départ sur des notes discrètes de caramel et de miel, accompagnés par un peu de cannelle. Ensuite on bascule totalement sur les fruits avec à nouveau de la pomme, mais aussi des oranges. Une note douce conclut, comme du sirop d’érable.
La finale est moyennement longue, sur des oranges et des épices, encore quelques fleurs et un soupçon de notes boisées.
L’avis de Private Whisky Society
Un très bon whisky, doux et facilement appréhendable. A l’image d’un Cragganmore il est l’une des meilleures solutions pour ceux qui souhaitent passer du blend au single malt. Sa fraicheur, sa douceur et ce doux goût de fleurs font mouche avec un joli fruité qui ne le lache pas d’une semelle.
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