Et au milieu coule de la fumée
Dans la famille de la tourbe on a : ceux qui se mentent à eux même (Bunnahabhain), les calmes dans le style de Bowmore (20 ppm), les nuancés comme Lagavulin (35 ppm), les sans concession comme Ardbeg (54 ppm) et puis les ovnis au-delà de 100 ppm, Supernovas et Octomores. Et entre les 50 où beaucoup de monde se tient et les 100, il existe un malt, le Benromach Peat Smoke et ses 67 ppm.
C’est de chez Benromach que vient cette petite bombe fumée du Speyside. Vieilli uniquement en fûts de bourbon de premier remplissage pour adoucir sa fumée et faire ressortir le coté fruité des Speysides, il n’est absolument pas déséquilibré. On comprend mieux pourquoi quand on se rappelle que c’est Gordon & MacPhail qui possède la distillerie.
Le nez démarre sur une grosse note de vanille accompagnée d’une forte fumée. Un peu de miel s’insère jusqu’au moment où les fruits débarquent, entre poire fraiches et abricots bien mûrs. Il évolue ensuite sur la viande fumée et une note de cuir.
La bouche Est plus marquée par la tourbe avec une dominante de poivre et des effluves de fumées cendreuse. Elle développe ensuite des agrumes avec des zestes d’orange et des citrons. Des ananas se fraient un chemin pour finir sur des prunes bien sucrées.
La finale est moyennement longue sur la poire, les citrons et la fumée de tourbe.
L’avis de Private Whisky Society
Une tourbe très sèche mais qui s’intègre bien au distillat et à sa maturation. Son oscillation entre notes sucrées des fruits et salées de la viande fumée et du poivre nous donnent un malt haut en couleur. Une vraie alternative aux malts très tourbés d’Islay.