Le Waterford hexagonal
C’est avec impatience que nous attendions l’arrivée des nouveaux whiskies de Mark Reynier, qui avait fait ses armes chez Bruichladdich avec Jim McEwan. Mais cette fois ci il a construit sa distillerie lui même pour pouvoir continuer ce qu’il avait déjà commencé en Ecosse, produire des whiskies dont l’orge ne provient que d’une seule ferme à la fois afin de prouver l’impact du terroir sur les différentes races d’orge. Issus de longues fermentations et de distillations lentes, ils sont embouteillés à 50%. Aujourd’hui nous partons à Lacken, pour voir ce que donne l’orge cultivée par Francis Kehoe et récoltée en 2016 dans le comté de Wexford. Mais plus que les autres Waterford, son assemblage réalisé spécialement pour la France (c’est une exclusivité) avec du Bourbon, du chêne neuf américain et français, du Porto et du Marsala?
Au nez l’ensemble est très fruité. Après une fugace apparition des poires fraiches, ce sont les agrumes, avec oranges et pamplemousse qui prennent la suite. On navigue entre café au lait et chocolat noir, avant un retour des fruits plus gourmand, sur les fruits du verger, abricot en premier. La céréale est bien sur présente, comme dans tout Waterford, amenant avec elle quelques notes florales et herbacées. On note également une jolie note beurrée.
En bouche ce sont les épices qui sont les premières en scène, entre poivre, cannelle et un soupçon de gingembre. On va retrouver les agrumes et le chocolat noir du nez, complétée par un peu de sirop d’érable. Des cerneaux de noix apparaissent ensuite, avec à leurs cotés des fruits secs et quelques feuilles mortes.
La finale est longue, sur les épices, l’orge, la crème anglaise et les agrumes.
L’avis de Private Whisky Society
Avec cet assemblage, LMDW a parfaitement rendu Waterford plus gourmand. On s’éloigne un peu de l’objectif principal qui est que l’orge soit la star, mais elle reste au centre de la palette aromatique. Les fûts de Porto et Marsala ont amené épices et fruité, entre chaleur et caractère pour le Porto et un coté plus rond et fruité pour le Marsala. Il en résulte un joli whisky, très expressif grâce à son titrage de 50% que l’on sent à peine. Toujours un travail d’orfèvre de Waterford, sous la houlette de LMDW.
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