Un malt doux et fruité en direct des Orcades
C’est à quelques kilomètres près seulement que Scapa doit renoncer au titre de distillerie la plus septentrionale au profit de Highland Park. Elle produit cependant un malt plus gras et plus léger que son voisin mais néanmoins ami. Scapa est le single malt qui entre en majorité dans la composition des Whiskies Ballantine’s
Construite en 1887, sa vue donne sur les bords du Scapa flow, bras de mer bien connu des passionnés de plongée pour le cimetière d’épaves qu’il abrite, la flotte allemande ayant été sabordée sur place à la fin de la première guerre mondiale, en 1919.
La principale période de production de la distillerie se situe entre 1960 et 1980, lors de la montée des blends quand Scapa fournissait Ballantines. Mais en 1994, après plusieurs années de bons et loyaux services, Scapa fut mise en sommeil. Elle frôla même la démolition, mais c’était sans compter sur la solidarité des ouvriers d’Highland Park qui maintenirent en état l’outil de production si particulier de Scapa. En effet, leur wash still se compose d’une tête appelée « Lomond still » en lieu et place des habituels cous de cygnes. Ce procédé, qui consiste à remplacer le cou par une tête contenant plusieurs rectificateurs, produit un distillat plus huileux et plus onctueux. Autre particularité, l’eau utilisée est celle d’une source passant par d’innombrables strates de tourbe, mais pas de trace de cette dernière dans Scapa.
A la dégustation, le nez est frais et agréable, le mot velouté, que l’on retrouve dans la note officielle de la distillerie, colle parfaitement avec le ressenti. Les premières notes sont les agrumes, très doux, des clémentines bien juteuses. Du miel également, des fruits plus cuits qui semblent être de la prune, et des embruns.
La bouche est riche et bien équilibrée, mais le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle est douce. Elle entame sur des notes épicées, de gingembre principalement et des fruits, de la pomme très mure, presque cuite. Le miel est également de retour avec une vanille pâtissière qui l’accompagne parfaitement. Une touche d’acidité et quelques embruns viennent conclure.
La finale est discrète et relativement sèche. Des notes salées et iodées accompagnées de toffee provenant du vieillissement en ex fûts de bourbon de premier remplissage.
L’avis de Private Whisky Society :
Un whisky très intéressant mais qui manque malheureusement de puissance. C’est très dommage car à 43% ou 46% sa palette aromatique serait bien mieux mise en valeur, comme avec les 43% d’Oban par exemple qio en font un whisky bien plus prononcé. Un bon basique qui permet de bien commencer avec les whiskies des iles mais il risque de décevoir les plus aguerris.
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