Un whisky servi à la bolée.
Dans les producteurs de whiskies français il existe principalement trois catégories. Les anciens brasseurs, qui n’ont plus qu’à distiller leur bière, les distillateurs d’eau de vie, qui savent parfaitement manier les alambics et ceux qui partent de zéro. Naguelann a lui fait le choix de l’embouteillage, mais avec une pointe de nouveauté. Son whisky, acheté principalement à Warenghem (mais aussi à la distillerie des menhirs pour des produits prévus pour 2016), vieillit ensuite dans des fûts de cidre centenaires légués par son grand père.
C’est donc dans sa Bretagne natale, dans la ville de Languenan (dont Naguelann est une anagramme) que Lenaïck affine son breuvage. Ancien Barman de plusieurs palace parisiens, passionné de single malt, il crée à l’époque un club de passionnés à l’hôtel François 1er. Il continuera sa démarche lorsqu’il deviendra le chef de son propre restaurant à Saint-Malo. Au contact de ce nouveau club, une idée lui vient. Il aime le malt et sa famille est productrice de cidre.
Il fait une première tentative dans un fut de 20 litres. Le résultat est sans appel et Lenaïck se lance dans les démarches et la reflexion nécessaire pour aller plus loin. Vieilli trois ans dans un fût de bourbon, il est ensuite transvasé dans des fûts de cidre centenaires en provenance de la fabrique de cidre familiale tenue par son grand père Augustin Duclos. Ils finissent ensuite leur vie durant 6 mois dans des quarters casks de bourbon.
Au nez on ressent l’influence des fûts de cidre. Des pommes bien fraiches, légèrement acides ouvrent le bal. La vanille des fûts de bourbon est également présente avec la cannelle et une pointe de cumin.
En bouche on retrouve les pommes acidulées du nez. La vanille du nez a prit plus d’ampleur et les futs ont clairement fait leur œuvre. Cannelle, curry, cumin, les épices sont présentes mais ne déséquilibrent pas l’ensemble, bien au contraire. Une note de poire a également fait son chemin, puis vient une note qui ressemble à s’y méprendre à de la fumée.
La finale est sur les pommes acides et les épices du nez.
L’avis de Private Whisky Society
Un whisky typiquement français, qui se sert du terroir et des connaissances locales. Lenaïck, que nous avons rencontré durant France Quintessence, est un vrai passionné qui parle avec amour de son produit. Autant dire que comme son whisky est en plus très bon, nous adorons déjà Naguelann chez PWS. Les curieux et amoureux de nouveautés n’ont pas à hésiter.
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