L’exploration de l’orge
Ces derniers temps il ne vous aura pas échappé, à moins de vivre reclus, que Waterford a ouvert ses portes. Mais nous avions chez nous, sans forcément le remarquer, déjà une distillerie qui explorait l’impact de la terre sur les arômes de l’orge en travaillant par climats (“parcelles”). Ce Moissons, assemblage de 3 climats différents (Gaberts, Vulson et Andrieu) nous emmènera par contre dans un monde plus nuancé, où les fûts parlent moins et laissent plus l’orge s’exprimer.
Au nez on retrouve bien évidemment l’orge au premier plan. Tout d’abord légèrement herbacée avec une belle fraicheur mentholée. Les notes de céréale ne se font ensuite pas attendre, toute en douceur dans leur expression. Viennent ensuite les fruits, avec de la poire fraiche, de beaux citrons et un zeste de pamplemousse. On termine sur quelques épices douces, cardamome, cannelle.
En bouche on va retrouver les agrumes et les fruits du nez, avec cette fois ci également quelques notes d’orange. On repart sur un coté herbacé, plus sur la fougère, et quelques épices supplémentaires, avec un soupçon de gingembre. On termine sur un joli coté pâte à pain et quelques notes terreuses.
La finale est longue, terreuse, sur la fraicheur mentholée, l’orge, et les fruits frais.
L’Avis de Private Whisky Society
De la fraicheur, de la céréale, un whisky précis et sans fioriture, expressif et rond. Les Hautes Glaces font désormais sans aucun doute partie de la cours des grands en France. La “patte” céréalière promise est présente et aucun arôme désagréable ou trop présent pour déséquilibrer l’ensemble n’en ressort comme cela arrive parfois avec d’autres. A tous ceux qui ont envie de voir ce qu’est un whisky “sans artifice”, foncez tester cet embouteillage.