Brume Tourbée
Depuis que Bunnahabhain a repris la tourbe dans les années 2000 avec le Toiteach, tout se passe plutot bien. La référence est un succès et la tourbe (la vraie, expressive, pas les 2 ppm du 12 ans) apporte vraiement un supplément au distillat. Et donc après le Toiteach et ses 40 ppm qui ont si bien marché que pouvait faire Bunnahabhain ? De la surenchère de phénols ? tout bêtement! Mais en série limitée. C’est parti pour le Ceobanach.
Enfin, dans le whisky, il y a série limitée et série limitée. Ce Bunnahabhain Ceobanach est en effet produit en quantités limitées, mais chaque année. En gros il produisent un batch par an et après, premier arrivé premier servi. Sinon faudra attendre le prochain. Pour la tourbe la marque a décidé de hausser encore le ton avec un whisky qui dépasse les 50 ppm. En gros, le niveau de phénols d’un Ardbeg.
Au nez la tourbe est immédiatement présente, goudronneuse et grasse, rapidement jointe par des agrumes, pleins de citrons et de pamplemousse. On a de la vanille et de la banane, ainsi que quelques belles pommes, puis un coté floral et frais qui laissera place à du miel et de la réglisse. On a un peu de bois et de céréale en fond.
En bouche la tourbe prend le dessus, comme au nez, et l’orge est toujours aussi présente sous forme de céréale et de foin coupé. On a ensuite du poivre vert et quelques notes métalliques. On retrouve les embruns et une belle note saline avec un poil de piment et les agrumes du nez. On fini sur un peu de miel et la réglisse.
la finale est longue, sur la pomme, la tourbe, les agrumes, le miel et la céréale.
L’avis de Private Whisky Society
Le surplus de tourbe a apporté du caractère à ce Ceobanach. Moins doux et sucré que le Toiteach, on part dans un vrai monde de tourbe avec des nuances sur les amères, de beaux agrumes, des pommes cuites et du miel à foison. Un profil très “Bunnahabhain” mais plein de tourbe en plus, un sacré travail de la part de la distillerie.
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