Aberlour temporise son sherry
On le sait, Aberlour est depuis longtemps l’un des grands classiques des maturations en sherry cask. Riche, chocolaté et fruité, son style est autant dans le classicisme que dans une qualité indéniable. Mais cela faisait un moment, depuis notre rencontre avec des Aberlours d’embouteilleurs en fut de bourbon ou plus doux sur le sherry, nous avions bien envie de voir ce que ce dernier pouvait donner, lui qui laisse déjà plus transparaitre le distillat, malgré une présence sans conteste du fût de vin espagnol.
Au nez on rencontre en premier les standards d’Aberlour, mais plus doux. Le cacao est devenu chocolat au lait, les oranges parfois confites sont plus acidulées, plus douces également. Une belle pomme dorée au four et caramélisée apporte de la fraicheur avant qu’une note beurrée n’apporte rondeur et opulence. Très joli et dans un style « classique inhabituel ».
En bouche la texture est riche, la pomme du nez est de retour avec cette fois ci un écho très lointain de pêches blanches rencontrées dans un Douglas Laing que l’on avait adoré. On a même quelques petites fleurs blanches, avant que le coté pâtissier ne reviennent avec beurre et un coté pâte à gâteau. On retrouve quelques épices douces avec un soupçon de cannelle.
La finale est longue, sur les épices, la pomme au four et le chocolat au lait.
L’avis de Private Whisky Society
Un Aberlour comme on avait envie d’en voir depuis longtemps. Tout d’abord on est particulièrement contents de voir que monter le titrage à 48%, comme sur le 12 ans Unchill Filtered, a été approuvé pour cette cuvée. Ensuite l’approche mopins axée sur le fût nous ravit clairement. Après ce fameux Douglas LAing dont nous vous parlions un peu plus haut, nous trouvions dommage de mettre autant de fût sur un distillat qui n’a rien à enlever à certains « grands » du whisky. Un très bel Aberlour qui change sans changer, riche et agréable en bouche.