Aberlour hausse le ton
Ah! enfin! enfin une version d’Aberlour à un titrage élevé. Bon certes la puissance ne fait pas tout, mais le distillat génial d’Aberlour (oui, oui, génial) et ses finitions et vieillissements sherry méritaient bien quelques degrés de plus par rapport aux 40° du 12 ans classique. Et comme en plus celui ci n’est pas filtré à froid, on conserve un maximum de saveurs, que demander de plus ? Qu’ils s’alignent sur ce standard pour le reste de la gamme ? Ca fait beaucoup d’un coup, restons raisonnables.
Mais on va enfin pouvoir voir ce qui se cache dans un Aberlour 12 ans avec un peu de caractère. Car avouons le, la version classique, même si elle se tient tout à fait, manque un peu de puissance et d’expréssivité. Et cette fois ci on a mis les petits plats dans les grands dans la distillerie du Speyside car ce n’est pas à 43% que l’on est monté (comme le 16 ans) mais bien à 48%. Voyons vir si le capital plaisir a grimpé en même temps que le titrage. Et c’est une exclusivité française!
Le nez démarre sur une note beurrée et quelques levures. C’est ensuite le sherry qui prend les commandes, oranges, café, chocolat au lait, on est dans le thème. On croise également des poires caramélisées.
En bouche on apprécie la richesse et la puissance aportées par le titrage. On trouve plus de fruité qu’au nez. Les oranges sont toujours là avec du raisin sec et un peu de prunes. La céréale reprend ensuite ses droits et amène même une pointe de fruits exotiques, puis l’on termine par une note de tabac qui équilibre fort bien le tout.
La finale est longue, sur le chocolat, les oranges, la céréale et quelques épices.
L’avis de Private Whisky Society
Un super travail de la part d’Aberlour. Quel dommage de laisser le 12 ans classique à 40% et avec filtration à froid. Certes cette version est 10 euros plus cher, mais le 10 ans rempli très bien le rôle du petit frère jeune et au faible titrage. Aberlour sous estimerait-il son potentiel ? Ce serait dommage car il y a vraiment de belles choses à faire avec un distillat comme celui là.
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