La moisson de seigle du DHG
Ces derniers temps il ne vous aura pas échappé, à moins de vivre reclus, que Waterford a ouvert ses portes. Mais nous avions chez nous, sans forcément le remarquer, déjà une distillerie qui explorait l’impact de la terre sur les arômes de la céréale en travaillant par “climats” (parcelles). Aujourd’hui, après l’orge nous passons au seigle et à son caractère bien trempé, issu des climats Gaberts et Vulson.
Au nez on retrouve la céréale, bien évidemment, sur des notes herbacées et fraiches. Le fruit arrive cependant vite avec de belles oranges qui ont tendance à tirer vers le pomelos. On retrouve un soupçon de vanille, puis on part vers le poivre et les épices du fût, cannelle en particulier. On retrouve également quelques poires fraiches ainsi qu’un peu de cuir et des notes florales.
En bouche la céréale est également la première, avec cette fois ci vanille et épices qui la suivent. On se retrouve ensuite devant le célèbre coté pâte à pain des bons ryes, puis le fruit revient. Avec des agrumes, toujours, mais aussi un soupçon de bourgeon de cassis. Les épices avec le poivre en t^te sont également toujours de la partie.
La finale est longue, sur le poivre, la céréale et des notes florales.
L’Avis de Private Whisky Society
Par rapport aux ryes américains dont on a l’habitude, quel changement! Avec des fûts tout en nuances, le Domaine des Hautes Glaces nous montre que le seigle n’a pas forcément besoin de se faire marcher dessus par un fût neuf, bien au contraire, pour faire de beaux whiskies. Tout en caractère et en fraicheur entre son fruité sur les agrumes et les notes poivrées, c’est une vraie belle expérience de dégustation. Comme quoi bien travaillée, un produit n’est absolument plus le même.