Distillerie Tamdhu

Histoire

Tamdhu fut bâtie en 1896 par Tamdhu Distillery Company. L’arrivée de Tamdhu dans cette région, comme la plupart des distilleries qui allaient s’installer dans la vallée du Spey dans la deuxième moitié du 19ème siècle, fut motivée par l’arrivée de la voie de chemin de fer traversant la région en 1863. Sans compter que l’on était en plein boom du whisky et que de nombreux investisseurs souhaitaient lancer de nouvelles distilleries.

Mais peu après son ouverture, Tamdhu du faire face à des poursuites judiciaires. Les grandes quantités d’eau qu’elle extrayait de diverses sources et les rejets de certains déchets dans la rivière Spey motivèrent les dirigeants de distilleries alentours à engager des poursuites. Après ces incidents Tamdhu renforça son influence en fusionnant avec Highland Distillers, détenteur de Glenrothes, Glenglassaugh et Bunnahabhain.

La distillerie ferma entre 1911 et 1913 après la crise du whisky de ce début de siècle. En 1920, sa capacité de production fut augmentée mais en 1928, juste avant le début de la grande dépression, la distillerie referma, pour 20 ans cette fois. Deux ans après sa réouverture, en 1950, la distillerie abandonna ses kilns classiques pour se tourner vers une invention française, la boite de Saladin. Cette invention consiste en une sorte de piscine de 50m de long où l’on verse l’orge en germination durant le maltage. Une machinerie déclenche alors des éléments situés dans le fond qui retournent la céréale de manière automatique.

La boite de Saladin de Tamdhu

Les années 70 furent un tournant pour Tamdhu. La distillerie présenta son premier single malt après que la capacité de production ait encore été augmentée. En 1972, le nombre d’alambics passa de 2 à 4, puis de 4 à 6 en 1975. La distillerie continua de vivre une vie paisible jusque dans les années 2000. En 2009, le groupe Edrington ferma la distillerie avant que celle-ci ne soit reprise en 2011 par Ian MacLeod Distillers. Elle rouvrit officiellement en 2013 et la marque fut relancée pour revenir à ses origines, un whisky fin, racé et un travail sur d’ex fûts de sherry quasi exclusif.