L’élégance de la tourbe
La distillerie la plus productive d’Islay (3.500.000 de litres d’alcool pur par an) adore s’exporter, et pas seulement dans des blends. Beaucoup d’embouteilleurs indépendants adorent Caol Ila, autant d’ailleurs que les blenders de tous poils. C’est cette fois ci chez Langside Distillers que l’on retrouve la géante du Sound of Islay dans une version Distiller’s Art.
Le principe de Distiller’s Art est simple, proposer des whiskies avec un faible impact du fût, uniquement là pour gommer les défauts et arrondir le distillat. Douglas of Drumlanrig nous avait d’ailleurs gratifié d’un jeune Caol Ila (5 ans) de toute beauté, comme quoi même dans ses jeunes années la distillerie peut faire de très belle choses. Cela tombe bien car ce refill sherry hogshead est un single cask sans âge, il ne doit pas être tellement plus vieux.
Au nez on a de la tourbe, on a de l’iode et des embruns et quelques algues, pas de doute on est bien chez Caol Ila ! Le Refill sherry a apporté avec lui de la noisette et une pointe d’orange. Quelques cendres s’invitente à la fête avec de la menthe fraiche.
En bouche les oranges et les cendres sont de retour avec une note crémeuse très agréable. Une belle viande fumée fait son apparition avec un peu de poire et de très légers raisins secs. Un coté médicinal fait également son chemin en même temps que l’iode du nez qui fait son retour.
La finale est moyennement longue, sur les oranges, l’orge et une tourbe cendreuse.
L’avis de Private Whisky Society
Certaines distilleries n’ont pas besoin de beaucoup d’années de vieillissement pour que leur malt soit impécable.C’est le cas de Benromach, de Talisker et maintenant aussi de Caol Ila. Cette version jeune ne souffre d’aucune faiblesse et son profil frais au nez, plus crémeux en bouche, iodé et fruité, une très belle réussite.