Le parent pauvre de la famille
L’année dernière nous avons eu la douleur d’apprendre que Talisker mettait fin à son embouteillage 10 ans. Quelle tristesse de voir disparaitre un malt si intéressant, fougueux sans être rude, tourbé juste ce qu’il faut (enfin d’après les gens de Skye) et surtout si complexe pour son prix relativement doux. Voyons ce que sa descendance peut nous amener.
Le roi est mort, longue vie au roi. Enfin, aux rois dans notre cas, le Talisker 10 ans ayant accouché de deux héritiers, L’un se nommant Skye, l’autre Storm. Vous pensiez que celui nommé d’après le nom de l’ile de la distillerie serait le plus représentatif du style maison ? nous le pensions aussi… A tort…
Au nez on retrouve pourtant bien les marqueurs de chez Talisker, embruns, tourbe légère, un coté médicinal et même un peu de minéralité. Le problème est que tout est écrasé par un duo cannelle/gingembre bien trop présent à notre goût.
En bouche on fait le même constat en retrouvant les même notes, avec quelques citrons et pamplemousses en plus mais c’est encore une fois ultra dominé par les épices du fût, avec cette fois ci un peu de poivre en plus. Un coté malté se dégage peu à peu mais rien de bien emballant encore une fois.
La finale est assez longue, sur les épices du fût et légèrement iodée, avec une pointe légère de malt et de fumée.
L’avis de Private Whisky Society
Bon et bien c’est pas folichon tout ça. Cannelle, gingembre, cannelle, gingembre, et un peu de Talisker par dessus. Une complexité détruite, un fût surexploité alors que Talisker est l’un des whiskies qui se livre le mieux à l’exercice de la simplicité, bref une idée qui ne restera pas au panthéon de ces dernières. Pour une vraie dégustation « Talisker » préférez lui le Storm, et de très loin.