Distillerie de La Guildive (Père Labat)

Histoire

Avant de parler de la distillerie du Père Labat, il faut forcément parler du personnage dont elle tient son nom. Jean Baptiste Labat, communément appelé Père Labat, a laissé un profond héritage au sein de toutes les Antilles. Curé, botaniste, écrivain, explorateur, ethnographe, soldat, ingénieur et entrepreneur, ses casquettes sont nombreuses. Mais c’est particulièrement deux qui nous intéresseront ici, celles d’ingénieur et d’entrepreneur (et un peu celle de botaniste).

Car ayant parcouru toutes les Antilles, aussi bien françaises qu’anglaises ou hollandaises, en passant par les hispaniques, il étudia la canna à sucre et établi deux méthodes éprouvées, la culture de la canne et sa distillation, dite “à la Labat”, qui consiste en 5 chauffes dans 5 chaudières avant distillation dans un alambic en cuivre:

La Grande recueillait le vesou, le jus de canne.
La « Lessive » ou l’on ajoutait de la cendre ou de la chaux.
La « Propre » le jus y était nettoyé de son écume pour gagner en clarté.
Le « Flambeau » était portée à ébullition.
La « Batterie » servait à concentrer le jus de canne pour obtenir le « sirop de batterie », lequel était distillé, et donnait un rhum de qualité discutable.

Ce sont aujourd’hui ces processus, améliorés depuis le temps, qui permettent à la distillerie du Domaine de Poisson de fabriquer l’un des rhums préférés des guadeloupéens et l’un des plus purs depuis plus d’un siècle. La distillerie à acheté un nouvel alambic en 2014 pour améliorer ses capacités de production.