De la suite dans les idées
Aujourd’hui nous atterrissons en 2010 pour notre fil rouge Ardbeg. Après un gros succès du Supernova 2009, Ardbeg peaufine son joyau, à l’époque whisky le plus tourbé du monde. Suite à la grande demande la distillerie a donc ressorti mais aussi retravaillé son whisky avec une version plus punchy et surtout plus terreuse que la précédente.
On retrouve donc le Supernova en 2010. Il est clair qu’après l’engouement suscité par la version 2009 il n’aurait pu en être autrement. Celui qui était à l’époque le whisky le plus tourbé du monde avait conquis le monde. Ardbeg a donc décidé d’en ressortir une version, retravaillée, légèrement plus jeune. Ce 2010, légèrement plus fort en alcool, 60.1% au lieu de 58.9%, amène plus de caractère, et des notes plus animales que la version précédente.
Il est amusant de remarquer que de vrais clans se sont formés pour défendre leur version préférée. Les pro-2010 et pro-2009 s’affrontent pour savoir qui est le meilleur. Un peu comme les fans des Beatles pouvaient se battre pour savoir lequel était le plus talentueux. Même si, sur ce point, tout le monde s’accordait sur le fait que ce n’était pas Ringo.
En dégustation, le nez offre comme la précédente version une entrée sur une forte tourbe. Mais elle est très différente cette fois ci. Plus terreuse, mousseuse, comme si un coin de forêt s’était glissé dans votre verre. Ensuite du poivre et surtout un chocolat noir corsé surgit discrètement. Des notes herbeuses et florales confirment l’impression de sous bois du début. Une note, relativement forte de piment, s’est introduite entretemps. Avec de l’eau la tourbe se magnifie, et avec elle les notes de mousse fraiche. De la boite à cigare, de la fumée, encore du poivre et des notes de malt.
En bouche on retrouve de la fumée de tourbe et des notes salines, d’embruns, dès le départ. Les touches épicées du nez se rappellent à nous, poivre et piment, ainsi que le tabac et le chocolat. Moins de notes terreuses mais plus de place aux fruits, notamment des oranges confites. Elle se termine par une montée en puissance de la fumée qui laisse ensuite la place à du café, des fruits secs et de la réglisse en racine. Très peu de différences avec de l’eau.
La finale, longue et persistante, se base sur les notes du palais. De la fumée, encore un peu de chocolat, de la réglisse et toujours ce goût de piment.
L’avis de Private Whisky Society
Une version légèrement plus forte que la précèdente en alcool. Moins de goudron, plus de notes terreuses, des notes salines renforcées, et du piment (!?) un whisky avec un caractère plus prononcé mais moins agressif. Quelques notes de chocolat qui sous entendraient peut être un finish dans un ex fût de sherry ? Nous avons, comme la plupart, une préférence pour cette version, bien que la 2014 que nous verrons bientôt nous ait surpris !
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