Le whisky spatial
Le fil rouge Ardbeg atterrit aujourd’hui en 2012 pour vous présenter l’Ardbeg Galileo. Et atterrir n’est pas un vain mot ici, puisque le Galileo, nommé en l’honneur de l’astronome Italien des 16ème et 17ème siècles, a été créé pour célébrer la première expérimentation sur le whisky, de l’Ardbeg bien évidemment, dans l’espace. Une partie de la production de ce pur malt a été vieillie dans d’ex fûts de Marsala, vin d’amandes italien.
Le projet avait fait grand bruit dans le monde du whisky. Lancées en 2011, plusieurs fioles contenant du distillat d’Ardbeg et des terpènes, molécules contenues dans le bois des fûts, ont ainsi été faire un voyage dans l’espace afin d’observer les effets de la microgravité sur la maturation. Avec ce procédé Ardbeg recréa les conditions de vieillissement du whisky au sein de la station spatiale internationale. Cette opération a été conjointement menée par la marque et la société NanoRacks, seule entreprise à posséder un laboratoire privé sur la station spatiale internationale.
Revenues en septembre 2014, les fioles sont désormais étudiée par une équipe de scientifique menée par le docteur Bill Lumsden, maitre distillateur de la maison. Elle va maintenant comparer la différence entre un vieillissement en microgravité et un autre sur le sol terrestre. Les résultats seront rendus publics dès la fin de l’étude et nous y jetterons bien sur un œil avisé afin de pouvoir vous en dire plus.
Au nez, même si elles sont moins prononcées qu’à l’habitude, ce sont les notes classiques d’Ardbeg que l’on ressent. Les accents marins en moins. Il reste une belle tourbe aux notes de fumée et de caoutchouc, et les notes de citrons. La place est ensuite prise par des fruits frais avec de la pomme et une vanille gourmande accompagnée par des fruits secs, des noix.
En bouche ce sont également la tourbe et les citrons qui ouvrent le bal, très vite rejoints par des notes de figues sèches et d’amandes. Une belle note boisée nous donne de belles épices rafraichies par la tourbe avec des notes de cardamome et de thé vert. Un très bel ensemble bien entouré par un coté gourmand, mélange de la vanille du nez et de fruits confits.
La finale reste classique pour un Ardbeg, avec de la fumée de tourbe, des citrons, du poivre et une petite note saline.
L’avis de Private Whisky Society
Très certainement le plus gourmand des Ardbegs. Le marsala donne l’effet d’un sherry plus sucré qui se marie très bien avec le distillat. Les notes classiques sont certes moins présentes, ce que les fans de la distillerie ont toujours du mal à envisager, mais le mariage est magnifique. Les amandes adoucissent parfaitement la légère acidité et salinité de ce whisky. On adore, tout simplement.