La combine d’Ardbeg
Ca y est, le committee release annuel tant attendu d’Ardbeg est arrivé sous le nom de Dark Cove. Ce n’est pas vraiment une surprise, les rumeurs (plus ou moins confirmées, plutôt plus) nous l’annoncent depuis plusieurs moi déjà. Et comme le bureau américain des alcools a clairement vendu la mèche en rendant publique, comme la loi le demande, l’étiquette, on sait depuis un mois environ que c’est bien le Dark Cove qui nous sera proposé.
Le nom Dark Cove a été choisi en l’honneur (d’après le marketing de la distillerie) des nombreuses différentes cachettes que cet endroit de l’ile pouvait proposer à des fins de contrebande. La légende veut que de nombreux alambics clandestins aient été en activité à cet endroit précis. Ardbeg illustre d’ailleurs ces histoires, dont certaines sont dignes des célèbres combines à nanard, avec une vidéo très sympa mais avec une voix off à l’accent écossais… Disons prononcé ! Concentrez-vous bien en l’écoutant.
Concernant le contenu de la bouteille, mis à part une maturation en fûts de bourbon et un finish en fûts de sherry « dark », Ardbeg laisse planer le doute. Px ? Fûts très bousinés ? Le mot « dark » reste pour le moment un mystère concernant sa signification. En tout cas c’est bien un des Ardbegs les plus sombres que l’on ait rencontré en embouteillage officiel.
Au nez on se retrouve devant un produit extrêmement complexe. La tourbe, grasse et terreuse, se met en évidence immédiatement avec sa grande camarade l’iode. On rentre ensuite dans un univers de sherry avec cacao, café torréfié, dattes et raisins secs. Il évolue ensuite sur des notes plus épicées avec des grains de moutarde et du poivre. Avec eau : la tourbe se met légèrement plus en valeur ainsi que le cuir et on retrouve un peu d’épices du fût, cannelle et gingembre.
En bouche ce sont les piments et le poivre qui sont à l’attaque. Le sherry reprend ensuite ses droits avec le cacao torréfié du nez. Une pointe d’iode apparait soudainement en même temps qu’une note saline légère. Un peu de caramel et de dattes terminent ce palais fort bien orchestré. Avec eau : Les citrons d’Ardbeg apparaissent enfin ! Une douceur sucrée s’installe également, du caramel brûlé ?
La finale est longue, sur une belle tourbe cendreuse. Elle révèle une pointe d’iode, du poivre et du tabac froid. Le caramel fait également un léger retour.
L’avis de Private Whisky Society
Après avoir déçu beaucoup de monde avec l’Auriverdes et le Perpetuum, cette fois ci Ardbeg va frapper un grand coup! Les notes de sherry se marient admirablement bien à la tourbe terreuse d’Ardbeg et les deux finissent par se mettre à l’unisson afin de nous offrir une belle complexité. Une très belle édition limitée, bien meilleure que les dernières sorties de la marque.