La veuve, mais pas Clicquot
Dans le genre distillerie récente, on peut dire que Widow Jane est parmi les dernières. Fondée en 2014 à Brooklyn, la distillerie a depuis créé une ferme dans l’Etat de New York de laquelle elle tire ses céréales. Du coup on obtient une maitrise à 100% du processus de fabrication. Par contre ce whisky provient bien d’une distillerie du Kentucky, car c’était à la base ce que vendait Widow Jane en attendant la maturation de ses premiers batches. Mais devant le succès de la marque, ils ont décidé de continuer de vendre cet embouteillage.
Au nez on démarre sur les pommes au four, bien recouvertes d’un joli caramel au beurre. On retrouve ensuite un classique coté pâte à pain, avant d’évoluer vers des notes de bois précieux. Quelques agrumes font leur apparition avec quelques feuilles mortes et un joli miel, qui tend vers le sirop d’érable. On termine sur une note de cuir.
En bouche on va retrouver les oranges amères avec également un retour des cerises. Le bois est toujours présent, puis on part sur des bonbons à la violette. Les épices sont par contre plus présentes, surtout le poivre et la cannelle. Les oranges deviennent pamplemousse alors qu’une note de bois toasté donne du caractère à l’ensemble.
la finale est longue, sur l’orange amère, le maïs, la cerise et le caramel.
L’avis de Private Whisky Society
Si ce Bourbon vient d’une distillerie mystère en attendant la maturité du leur, au moins Widow Jane a été chercher celui ci chez des gens qui savent travailler. Du caractère tout en gardant de la délicatesse, du fruité et de la gourmandise tout en gardant de l’amertume, on a un whisky complet et équilibré. Le mash bill est visiblement bien fourni en seigle, mais les fûts et le travail d’assemblage (Widow Jane élabore son whisky en micro batches d’en moyenne 5 fûts) ont réussi a parfaitement contrebalancer le caractère épicé et amer de cette céréale.