Un Benriach antillais
Nous partons une fois de plus chez Benriach pour voir cette fois ci une de leurs versions âgées, tourbées et vieillies partiellement en fûts de rhum. Ici c’est un rhum jamaïcain, donc de mélasse, qui est utilisé. Cet embouteillage, limité à 240 bouteilles, est en provenance d’un chai surnommé “The Lab” et d’où proviennent les “expérimentations” de Benriach.
Au nez on démarre sur une jolie fumée empreinte de menthol. Les fruits passent ensuite à l’action avec de la pomme au four, de l’ananas roti et quelques agrumes. Une belle note de cuir vient apporter du caractère avec un soupçon de caramel salé et de cire d’abeille. On trouve aussi un joli panier d’épices, entre cannelle, poivre et gingembre.
En bouche le sucre muscovado prend les devant et se caramélise au fur et à mesure. Les agrumes et l’ananas font leur retour bien encadrés par une belle cannelle. Légèrement herbacé par la suite, le poivre et la fumée viennent rajouter de la longueur. La poire grillée arrive en fin de bouche et agrémente parfaitement un ensemble déjà charmeur.
La finale est longue, sur la fumée, l’ananas, le poivre et le cuir.
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L’avis de Private Whisky Society
On malt tout en équilibre avec une fumée bien maîtrisée, tout comme le finish en fût de rhum jamaïcain. Des fûts ayant contenu des rhums très puissants qui peuvent vite devenir difficiles à apprivoiser, mais le savoir faire de Benriach et la patte de Rachel Barrie ont su donner à ce malt cette touche de finesse qui donne tant de plaisir à le déguster. Le tout malgré un caractère pourtant évident. Joli exercice d’équilibriste!