Goa fait un tour en Espagne
Retour du coté de Goa chez John’s Distillery pour aller voir leur dernière nouveauté, qui est également une première pour la distillerie. Car après avoir visité le fût de bourbon autant qu’ils ont pu, et avec le succès qu’on connait, c’est le tour du fût de sherry Oloroso qui arrive désormais dans les techniques de vieillissement. Embouteillée cask strength à 57.4%, voyons comment la fraicheur fruitée de Paul John a accueilli le sherry.
Au nez on démarre sur de la vanille crémeuse et du sucre roux, inhabituel comme départ pour un passage en fût de sherry de 4 ans. Mais ensuite le sherry se révèle de la plus belle des manières. On commence par de belles oranges gorgées de soleil et de sucre, puis on continue dans les agrumes avec des citrons verts qui apportent de la fraicheur et du peps. Une petite note herbacée se révèle, avec une pointe de kiwi très légère avant de plonger vers les épices douces, cannelle et cardamome en tête. On part ensuite vers le loukoum et les bonbons en gelée pour finir sur une note de cuir, de cire d’abeille et de bois précieux. Que de chemin déjà parcouru! Une goutte d’eau renforcera la cire et les oranges, ainsi que la cannelle et la vanille.
En bouche la vanille se présente toujours en premier bien suivie par les bonbons en gelée et le sucre roux. Du cuir, bien plus présent qu’au nez, du cacao amer et un brin de réglisse apporte de l’équilibre avant que les oranges entremêlées de miel et de cire d’abeille ne réapparaissent. On note aussi une pointe de gingembre. un peu d’eau laissera transparaitre quelques notes herbacées
la finale est moyennement longue, sur les oranges, la vanille, la cire d’abeille, le miel et le sucre roux.
L’avis de Private Whisky Society
Bah on voit pas des sherry casks comme ça tous les jours! frais mais chaleureux, gourmand, avec une légère acidité bien tamisée par une pointe de sucre, c’est du très beau travail. On aurait aimé une finale un peu plus longue, mais le nez et la bouche sont d’un très beau niveau et se plaindre simplement pour cela serait vraiment mal venu, même si c’est à noter. L’alcool ne brule pas, ni au nez ni en bouche pour peu qu’on le laisse respirer 15 minutes et n’est pas présent pour un whisky qui a 7 ans. bref on tire notre chapaeu à Paul John. Ca nous a donné envie très fort de gouter la version tourbée, pour cela rendez vous très bientot.
J’ai découvert récemment leurs “version” Brilliance et je l’adore, si celle-ci est de même qualité, ça ne doit certainement pas manquer d’intérêt.
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