Un single cask revisité
Balvenie est depuis toujours une distillerie phare en ce qui concerne les embouteillages single cask. Leur 15 ans, véritable panier d’épices, est d’ailleurs le plus vendu de cette catégorie. Mais après avoir longtemps gardé une même gamme, il était temps de l’agrandir. Plusieurs petits nouveaux se sont greffés depuis un peu plus d’un an dont ce 12 ans single cask first fill bourbon.
Après un premier single barrel 15 ans qu’on aimait tant, qui est d’ailleurs devenu le 15 ans singe barrel sherry cask, voici un 12 ans first fill bourbon plein de promesses. Le problème avec ce genre de maturation, c’est qu’elle ne convient pas à tous les distillats. On peut en effet vite se retrouver avec une bombe de vanille qui ne laisse plus beaucoup de place à d’autres notes.
Mais chez Balvenie, et plus précisément dans la tête de David Stewart, maitre assembleur maison, on a les réponses à ce genre de problème. On se retrouve du coup avec un whisky qui se laisse chercher au nez et qui se révèle en bouche. D’ailleurs pour un first fill bourbon, la vanille reste très discrète. Voyons donc ce que cette bouteille a à nous offrir. Comme son prédécesseur elle est embouteillée à 47.8%
Au nez, c’est une véritable invitation à la découverte. Sans être fade il cherche à seulement vous faire entrevoir les possibilités de ce whisky. Il commence avec des notes florales fraiches et une poire vanillée qui s’accordent parfaitement. Une petite touche de corps avec une sensation de bois brulé, surement due à un bousinage fort des fûts. Il fini sur des épices, cardamome et un soupçon de cannelle.
En bouche, vous verrez enfin ce que le nez vous a fait chercher. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la découverte est saisissante. Des agrumes arrivent d’entrée avec des citrons et des pamplemousses. De belles épices ensuite, du poivre, et un peu de piment. En milieu de bouche les notes maltées reprennent leur droit et sont accompagnées d’un peu de réglisse. Elle fini sur des fruits sucrés, de belles dattes et quelques figues. Des noisettes également.
La finale est plutôt longue, douce et chaleureuse à la fois. Des fruits exotiques prennent la suite des fruits sucrés rencontrés en bouche avec des notes de coco. On retrouvera ensuite quelques notes végétales, une pointe de sel et une belle vanille.
L’avis de Private Whisky Society
Balvenie nous montre encore que leur absence d’originalité sur les finishes a fait d’eux les maitres en matière de simplicité. Ce whisky est parfaitement construit, évolue sans cesse et se boit très, très bien. Entre fraicheur et chaleur, entre tonicité et gourmandise, une magnifique fabrication de David Stewart. On adore ET on recommande.